Benicàssim V Festival de Musica Independiente |
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décidement très en forme, nous livre, encore à chaud, ses impréssions des concerts. |
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Vendredi 6 août
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On se met véritablement en route avec Bis : nos héros de cartoons préférés ont grandi physiquement, mais pas trop mentalement : ça crie, ça gigote, ça exécute des chorégraphies débiles. Bis remporte un succès assez gigantesque auprès du public, qui en redemande. Plus tard dans la soirée, formidable intervention des très attendus Mercury Rev, grâce en particulier à un son parfaitement maîtrisé. Après les sans talents Ocean Colour Scene, c’est au tour de Blur d’entrer en scène. La volonté de marquer encore plus le décalage entre période contemporaine et période classique force le groupe a attaquer le concert par une suite de morceaux du dernier album, puis sortir de scène et enfin revenir en alignant les vieux tubes. A cause d’un début de set mollasson, Blur déçoit dans l’ensemble. Mais grâce à des tubes aussi gigantesques que Girls and Boys et Song 2, le succès est garanti quelque soit la qualité de l’interprétation, et c’est un public particulièrement nombreux et enthousiaste qui reprend en chœur Parklife, finalement. Le premier soir se termine sur la grande scène avec " Rinôçérose " et un set particulièrement efficace à base de (grosses) guitares répétitives assez proche de l’album. |
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Samedi 7 août
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Le deuxième jour commence agréablement avec Snowpony, de bonnes chansons, un set bien rythmé et varié, puis par les écossais d’Arab Strap, soit l’absolue antithèse de Bis vu la veille : le chanteur Aidan Moffat, le non-look personnifié, et malgré un physique difficile, se retrouve complètement magnifié par la triste beauté de ses chansons. | ||
Dimanche 8 août
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Pas toujours facile à suivre, Dominique A sert ses chansons d’une violence inédite et termine son set par la fameuse réinterprétation du classissime " courage des oiseaux ", accompagné par un orchestre extrêmement efficace, featuring le bassiste de Miossec dont j’ai oublié le nom. Puis viennent les Delgados, qui exécutent un concert remarquable, à base de violence, de poésie, et de guitares aussi un peu. Malgré la présence d’Australian Blonde l’avant-veille, Automatics demeure le seul groupe espagnol remarquable. Pas de prestation extraordinaire cependant, mais juste quelques chansons sympas et un son " qui le fait ". Pendant ce temps, le crooner surréalistico-kitch Jimi Tenor s’éclate sous le chapiteau. Accompagné d’un DJ, d’un guitariste et d’un duo de cuivre, il interprète ses chansons en utilisant toute une armada d’accessoires inouïs. Retour sur la grande scène où Jon Spencer me fait chier, malgré quand même quelques brefs passages avec des vrais bouts de chansons dedans. Par la richesse de ses invités, Benicassim s’impose comme un festival de grande qualité. De la manière la plus évidente, ce sont quand même Massive Attack (dont l'absence de Mushroom ne freina en rien la maestria de l'ensemble) et les Chemicals brothers qui ont vraiment survolé le festival. |