A
PLACE FOR PARKS
The bright period par Quentin Dève
Les yeux fermés En 1997, le label Jetset Records compilent les trois premiers EP des Ecossais de Mogwai : « Ten Rapid ». Je me souviens alors avoir pris une de mes premières gifles musicales : en explorant chaque note, chaque morceau, j’avais l’impression d’être envahi par un souffle unique et chaud, dévastateur et éternel. I am not Batman, Summer, Helicon 1 & 2…A place for parks sont les titres réunis sur cette album magistral. Référence au maître ou non, un trio du sud-ouest s’est accaparé de ce nom pour faire vivre des thèmes épiques, sensuels et mystérieux. A place for parks est le découvreur d’un nouveau post rock, à la fois minimaliste et jubilatoire. L’ambiance surréelle est le fruit d’instruments à l’harmonie naturelle : le piano, le violoncelle ou le hautbois. A l’instar de Mogwai, on vacille entre vacarmes contrôlés et silences à fleur de peau. Dès les premières notes de guitares sur Open all the Windows, on est comme pris dans un tourbillon inévitable, d’une beauté magistrale, qui nous fait virevolter à travers des lieux cachés (« Hidden landscapes »), ou les contrastes marqués font admirer des paysages sombres et fantomatiques. Our screwball concerto est une errance vers l’osmose sonore :un piano dépouillé et un effet vinyle d’une splendeur sans précédent. On écoute ce disque d’un bout à l’autre sans sentir le pression se relâcher, sans perdre la moindre attention aux notes, aux accords, aux prismes lumineux qui nous fouettent le visage. Le disque pourrait être un seul morceau, une seule et même histoire. Un conte sur l’enfermement et la liberté, sur l’illusion et le songe. « Apparently empty room » débute dans une douceur (proche de celle de Kepler) prenante pour se lancer dans un boucan subtile et sensible. On est planté là, étourdi. Et quand le disque se termine, plus rien n’est comme avant. On rappuie sur Play. Impossible de référencer cet album aux contours évocateurs. Dire qu’on avait pas pris une telle claque depuis 1997, à part avec Godspeed you black emperor. Dire qu’il faut écouter cet album les yeux fermés, dire qu’il faut acheter cet album les yeux fermés. FunkyRate : A PLACE
FOR PARKS
- The bright period (Unique Records)
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Place for Parks Si vous deviez citer: Bruno
Galibert: Rémi
Parson: Anicet
Rohée: |