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Howard Hello
S/t par Quentin Dève
Un
des albums de l’année,
Il n’a pas si longtemps ; j’ai découvert Philip Glass et Steve Reich. Pionners du minimalisme et de la musique répétitive, ils ont su s’approprier des lieux vides pour les transformer en délires entêtants. Howard Hello (qui est un trio américain dont aucun membre ne s’appelle Howard Hello) est un des descendants de ce mouvement minimaliste, auquel il se permet de greffer des arrangements plus traditionnels, des chants folks et des guitares acoustiques. La magie opère rapidement. En triturant les boucles, en bidouillant les voix, en bricolant des harmonies divines, Howard Hello confirme le liant flagrant en musique répétitive et électronique actuelle, dressant une passerelle idéale entre classique contemporain et electro-acoustique futuriste America est démentiel : il y a ces répétitions aiguës, ces saturations organiques graves et ce chant final : «I couldn’t say no». On glisse subrepticement de titre en titre, de thèmes en thèmes, de rêves agités en rêves majestueux, on est pris dans un tourbillon qui nous emmène jusqu’aux errements circulaires et finaux de Hello. FunkyRate :
Howard Hello - S/t (Temporary residence/Import) |
