Tanakh
Villa Claustrophobia par Quentin Dève
Après le premier morceau de "Villa Claustrophobia", on se dit que le nom du groupe et la pochette du disque, tout deux emprunts d’orientalisme, ne nous ont pas trompé : une sorte de folk indien dépouillé, emmené par une voix splendide. Puis vient «Pharaon’s lonely daughter», qui nous emmènent ailleurs : dans un folk américain proche de celui de Will Ohldam. La suite oscillera perpétuellement entre les deux, reprenant pour conclure le titre introductif. Malgré tout, Villa claustrophobia est un disque d’une grande cohérence, créant à l’infini des recoins lugubres mais confortables, à la beauté sépulcrale. Emmené par Jesse Poe, Tanakh regroupe des musiciens venus de formations variées : Mike Turner (Dirty Three), Ned Ohldam (Palace), Nirmal Bajekal (Ravi Shankar’s band)…Cela se traduit par une orchestration impressionnante et éclectique, qui surprend à tout instant ; on pense tout à la fois à un Dead Can Dance plus expérimental et à Bonnie Prince Billy. Le disque saisit à la gorge, hypnotise et émerveille, ouvre les pages d’un livre aux illustrations éblouissantes avant de nous larguer dans un sommeil semi-conscient. FunkyRate :Tanakh - Villa Claustrophobia (Alien8recordings) |