Emak
Bakia
Un cuerpo extraño EP Chris Brokaw Red Cities par Quentin Dève
La référence au cinéma est une évidence pour ce groupe qui a choisi son nom en hommage au premier film du photographe Man Ray. Cet EP ne déroge pas à la règle et s’avère, comme ses prédécesseurs (Jane et Despuès), particulièrement visuel : les quatre titres sont des œuvres qui semblent emprunter aussi bien à le photo et à la peinture qu’au cinéma.
Ici, l’osmose entre elle et les Espagnols est visible : huit minutes de pure bonheur, de génie. Calme, voluptueux, Un cuerpo extraño est enivrant. Ce que fait l’ex partenaire de Thalia Zedek au sein de Come, Chris Brokaw(qui a fait également parti de Codeïne, un des premiers groupe post rock, injustement oublié), ne relève pas moins de l’exploit. Il sert un disque instrumentale 24 carats basés sur la guitare et la batterie (qu’il joue tous les deux). Lui aussi avait fait une petite incursion chez Acuarela l’an passé pour un split single avec Viva las Vegas. Brokaw nous emmènent sur des riffs de guitares mélodiques, qui auraient pu servir à des BO de Western spaghetti, si on en réalisait encore. Une sorte d’Ennio Morricone du 21ème siècle en quelques sortes, c’est à dire ayant assimilé 20 ans de musique instrumentale et l’évolution du rock. Ici les affinités post rock sont flagrantes ; on pense au Summer de Mogwai (King ferdinand), mais aussi à tous ces groupes de guitare qui ont réussi de grandes choses au niveau émotionnel, tout en faisant parler la poudre. Red Cities est lui aussi un disque plein d’images, de traversée de déserts. On croise Calexico (Topsfield state fair) avant de repartir vers des lieux aussi inexplorés que singuliers. Brokaw prouve qu’il maîtrise parfaitement l’art de rendre la musique belle avec peu d’instruments, seulement avec sa propre énergie. Les titres comme " the fields (partII) " et " dresden promenade " sont à tomber à terre. Emak
Bakia, Un cuerpo extraño EP (Acuarela/Poplane)
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