Pour fêter l’arrivée officielle de Nacho Vegas (auteur d’un album solo l’an passé, Actos Inexplicables) au sein du groupe, Migala offre une revisite de titres présents sur leur trois premiers albums, en leur donnant un nouveau nom, une nouvelle vie, une nouvelle saveur.

MIGALA Restos de un incendio

Restos de un Incendio (les restes d’un incendie) est une allusion à un des thèmes récurrents du groupe : la chaleur, le feu, la flamme. Les restes, les cendres donc, sont ici analysées ; le groupe nous montre ce qu’il a retenu de ses expériences scéniques en livrant la quintessence de ses capacités, en modelant ses créations pour leur redonner un sens plus actuel, plus enclin avec leurs nouvelles aspirations.

Enregistrés dans les conditions d’un live, les morceaux se retrouvent sans fioritures, moins produits et sans nul doute encore plus à fleur de peau. Les guitares sont plus rêches, le chant est d’avantage touchant, chaque instrument semble indépendant mais ne prend forme que par rapport aux autres.

Une compilation qui n’a rien de posthume, qui n’a rien de réchauffé, au contraire : Migala, et, à travers Migala, son chanteur Abel Hernandez montre une facette plus minimaliste mais aussi plus innovatrice. On retrouve ces mêmes mélodies qui touchent chez un Dominique A (période Remué, voir « El Retraso », reprise de « The Guilt »(Arde)) ou chez un John Cale, mais avec cette chaleur unique, leur en déplaisent, qui transperce l’auditeur.

Un disque indispensable pour les fans mais aussi pour les futurs fans, ceux qui entendront Migala ici pour la première fois. Arde, leur troisième album, est à ce jour un best seller pour le label, qui en a écoulé plus de 15 000 dont plus d’un quart en France. Rien à voir avec Marlène et l’autre, qui ont vendu plus de 200 000 singles en 4 jours…

MIGALA - Restos de un incendio
(Acuarela/Pop Lane)

www.acuareladiscos.com/migala