Toute tentative de description de la musique de Twine, en perpétuel mouvement, serait futile.

TWINE Recorder

Car derrière un fond sonore « electronica », le duo (Greg Malcolm, Chad Mossholder) expérimente toutes sortes d’habillages musicaux, empruntant tantôt au post rock, tantôt à des courants technoïdes très diverses.  A travers ses huit titres, Recorder s’avère très visuel, offrant à l’auditeur un travelling mystérieux le long de paysages tantôt clair-obscurs tantôt chaotiques.

None Some Silver est une introduction idéale : une guitare lente précède une attaque d’électrons libres : des bips et des bleeps se heurtent et s’envoient en l’air, prenant à contre sens les boucles oniriques de la guitare.

De Player Piano, et ses voix perdues à jamais, à l’impensable Touched, Twine partage son attirance pour une extase sonore cérébrale et chaleureuse. Les attitudes bruitistes, les mélopées anguleuses, les délires brumeux, Malcolm et Massholder ont truffé cet album de pépites sonores aussi dorées et innovantes que paradisiaques.