MOBLIN
I live in debasement par Quentin Dève
Les exercices de style de Moblin, alliant une electronica groovy à un hip-hop abstrait, sont des plus entraînants et des plus entêtants.
Chacun des morceaux de ce mini album est rempli de détails subtils qui rendent certains passages expérimentaux particulièrement accessibles. « Strider recision » ou « My brown kitchen » évoquent Prefuse 73, à la différence qu’ici l’électronique est en situation de monopole ; aucun scratch mais seulement des bidouillages organiques rappelant les maîtres scractcheurs, à commencer par Kid Koala. Chris Ragnar Bergen (alias Moblin) s’amuse à déstructurer ses morceaux, à faire se succéder des rythmes extrêmement différents, à générer des bruits et des sons délirants et évocateurs. Cette destruction est envisagée via des boucles hypnotiques et frénétiques et via des samples innovants (notamment un sample final de Dirty Dancing !!) et perforants. Une explosion musicale qui vous fera perdre pied en une vingtaine de minutes ! FunkyRate :Moblin, I live in debasement (0000000/Import) |