BENGE
Meme Tunes par Quentin Dève
Décrire un album d’electronica n’est pas chose facile, puisqu’on classe souvent les albums non en fonction de leur contenu, mais en fonction d’un certains nombres de références ou de ressemblances avec des maîtres du genre, ainsi nommés parce que pionniers en la matière.
Pourtant, derrière les ténors tels que Autechre, Aphex Twin ou Kid 606, certains petits trésors cachés s’illustrent par leur inventivité, et par l’émotion qu’ils arrivent à intégrer dans leurs mondes analogiques. Ainsi, BENGE (alias Ben D. Edwards) se distingue grâce à des lignes mélodiques entêtantes et par un désir de rester en marge du courant electronica, marge défendue par le label Expanding Records, qui commence à acquérir une excellente réputation (voir la compilation ‘the condition of muzak’). BENGE tisse des toiles rythmiques dans lesquelles on se laisse prendre sans résistance. L ‘ensemble de l’album est assez lent, ce qui permet de mieux profiter des couleurs et des tons de ‘Meme Tunes’. Si la structure de chaque morceau se ressemble, c’est pour mieux admirer un bâtiment sonore en l’observant sous des angles proches les uns des autres mais offrant une perspective différente, et finalement un angle de vue unique. Le climat est méditatif et sensuel, aucun titre ne déroute vraiment (à tord ou pas…) et laisse l’auteur libre de s’imaginer ce qu’il veut : le propre de la musique abstraite me direz-vous…encore faut il savoir en faire. FunkyRate :
|