Derrière le côté ‘p’tits comiques’ mis en avant par les FONDA 500 se cache une musique qu’on chérit spécialement et un nouvel album précieux , entre kitsch, pop mélancolique, électro-pop et lo-fi.

FONDA 500 no 1 hi-fi hair

«Quand je mets ma main dans tes cheveux, je me sens un Number One» : paroles très caractéristiques, risibles, mais au final, touchantes.

On retrouve à nouveau ces ballades simples, frappantes et rétro-futuristes qui avaient déjà charmés sur l’indispensable ‘Autumn : Winter Collection’. FONDA 500 continue son bonhomme de chemin, dédaignant les modes et les mouvances musicales , continue à générer des morceaux jouissifs, libérés de toute référence et de toute pression extérieure.

Les petits interludes à la flûte (Bumbled, Bumbled…), les chœurs un peu ridicules, les beats frétillants : il y a de l’humour à revendre et de l’humour drôle, en plus. Souvent costumés et désorganisés sur scène, les FONDA 500 savent foutre le bordel, gribouiller des chansons limpides, mettre un piano là ou tout semblait saturé.

N° 1 hi-fi hair est encore plus jubilatoire qu’un album de John.Wayne.Shot.Me, de Fuck ou de Salako, et distille une bonne humeur contagieuse tout en sachant être sincère et profond (the mexican swimathon). 

Contes, royaumes imaginaires, escapades spatiales (The five double 0 in super spatial stereo : sorte de rencontre entre Cornelius et Add n to x) : l’univers du groupe est assez enfantin et c’est ce qui en fait toute la magie et le côté instinctif, irréfléchi. FONDA 500 prend une infinité de chemins différents mais jamais ne nous perd, jamais ne nous laisse penser que l’on puisse se perdre.

A un moment, le disque s’arrête pendant une minute (why context is essential to us and everyone), et reprend. Un message : nous n’ apprécions la musique que parce que le silence existe. N°1 Hi-fi hair est un remède idéal à vos silences.