OSLØ TELESCOPIC
The Dominique Ø Project par Quentin Dève
Après une trilogie conceptuelle sortie en 1999, le(s) OSLØ TELESCOPIC reviennent enfin, conservant le mystère qui le(s) entourent : qui sont-ils, d’où viennent-ils, combien sont-ils. L’idée d’enregistrer un disque avec Dominique A. avait germer à l’époque, avant le transfert de ce dernier de Lithium à Virgin.
L’impatience grandissait, et on a appris, au début de l’été, que ce disque verrait enfin le jour à le rentrée. La première écoute livre un Dominique A. rare, toujours poète, mais ici originalement mis en lumière par la musique de Oslø Telescopic. La voix est parfois saturée, samplée et déstructurée. « Tu t’es comporté comme un beau salaud. Dans le contre jour tu étais très beau ». La musique épouse les formes du chant, à moins que ce ne soit l’inverse. Des mélopées brutes et bruitistes, dans la même veine que Remué, des cafoullis maîtrisés font de ce Dominique Ø Project un disque qui saisit les tripes et les tourneboule. Parfois proche de Encre, cet album est un puits d’inspiration. Les boucles inspirées laissent place à des délires sonores plein de tension. On aborde ici la « chanson française » d’une manière radicalement étrange (re). On repense aussi aux marécages en bichromie (vert foncé et noir) de Third, Degree et Burnt de O.T.. Des titres comme Hveragerdi (et sa scie musicale entêtante ) ou J’enterre la pluie, prouve que d’un disque brutale peut découler une vitalité tenace. Une force centrifuge subtilement entraînante. FunkyRate :
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