Le processus d’exploration électronique suivi par SOGAR combine ligne mélodique et approfondissement des champs de vision musicaux.

SOGAR Stengel

Des univers épurés sont bousculés par des forêts touffues : on bascule du concret à l’impalpable sans sentir le moindre mouvement.

Sur st.02 c’est avec une électro répétitive que SOGAR impose sa vision post-electronica d’une musique avant tout cérébrale. Après son expérience en couple avec Hervé Boghossian, Ion +, Jürgen Heckel s’est attaqué ici à redéfinir la notion de ‘layers’ ( c’est à dire de couches musicales). Le bips ajoutés au fond sonore sont parfois d’un aiguë insupportable, mais sont souvent disséminés avec subtilité et intelligence.

On assiste à une gestion du silence toute personnelle, que ce soit sur st 06 (fief minimaliste) ou sur st 12, longue et sombre évolution vers un chaos abstrait. Après Basal, sortie en 2001, Stengel continue la construction méticuleuse d’une bâtisse futuriste, tantôt merveilleuse, tantôt trop froide pour réellement toucher.