ACETATE ZERO
Ground Altitude par Quentin Dève
De l’automne 2002 restera un disque énorme, écouté trop tardivement…
Acetate Zero réussit un disque innovateur, percutant, au croisement d’un post rock vaporeux et d’une musique électronique songeuse, un disque qui supplante bien des efforts passés. Ground Altitude s’écoute en boucle et ne se contente pas de rappeler des classiques du genre, il les intègre. Hérissant des guitares venimeuses, glissant sur des nappes de claviers douces et pénétrantes, chantant magnifiquement et utilement, les français jouent avec les éléments. Ciel nuageux, tempêtes, accalmies, arcs-en-ciel, foudre, neige, brouillard. En une heure, on traverse des états de béatitude, d’hébétement et d’absence dont on revient difficilement. Ascension et Milford track station évoquent la fureur de Mogwaï, Train tale et Deception Island réunissent la pureté de Movietone et d’Empress. Le rythme introductif de Your godlines and peripheral sides semblent avoir été piqué au nez à la barbe d’Arab Strap. Apparemment également très influencé par Hood, le trio réussit à trouver un son qui lui est propre, qui lui permet se détacher d’illustres aînés et de se lover en nous avec précision et en profondeur. D’abord trascendant, Ground Altitude devient vite vital. Ses qualités intrinsèques d’appel au rêve et à une poésie sonore unique en font un petit chef d’œuvre, à écouter avec déraison. FunkyRate : ACETATE
ZERO, Ground Altitude |