THE LAND OF NOD
Inducing the sleep sphere par Quentin Dève
Nouvelle étape pour THE LAND OF NOD, déclinant son amour pour le krautrock, pour un post rock plein de boucles, mais aussi pour le coureur cycliste Eddy Merckx…Inducing the sleep sphere est le quatrième album du duo de Cheltenham, au sud ouest de l’Angleterre, et intervient peu de temps après la parution de "Archive :02", recueil jouissif de raretés et d’inédits.
L’univers de THE LAND OF NOD est éthéré, on est pris dans son sillage assez rapidement. 25 ans après Neu !, le groupe nous gratifie là de son meilleur album, plus mâture, plus original et avec des morceaux largement au dessus du lot. Le début du disque tarde à prendre son envol, malgré Elevator, puis se risque à redéfinir les contours de son psychédélisme, moins anguleux ici, et se laisse aller à des envolées haut calibre et à des plongeons abyssaux. On est vite poussé à ne plus penser, à se laisser véhiculer par un clavier vintage, par une batterie et une guitare évasives (Close to conscious). L’ajout de samples et une meilleur maîtrise des loops décorent cet album, nettement plus prenant dans sa seconde moitié. « Le sommet a mont Ventoux », remix de « Mont Ventoux » (titre phare du groupe), est littéralement habité par Eddy Merckx, narrant l’ascension du dit Mont, et est le premier coup de boutoir imagé du disque. A change of mind et Shimmering évoquent Mogwai revu et corrigé par Can, surpassant nos attentes avant deux titres phénoménaux et inspirés : Eddy tout d’abord : un sample d’une foule en délire scandant ‘Eddy’ sur fond de guitares frénétiques et punkoïdes… : magistral. Guitares également retrouvées sur le titre éponyme et final, en rupture avec le Land of Nod habituel, plus rageur, plus incisif, plus lucide. Induncing the sleep sphere est enfin à la hauteur de l’inspiration du groupe, en verve, libéré, côtoyant une certaine magie et offrant un exutoire cérébral de tous les instants. FunkyRate : THE LAND OF NOD, Inducing the sleep sphere |