Sr CHINARRO
Cobré Cuanto Antes par Quentin Dève
Sr CHINARRO, Cobré Cuanto Antes Antonio Luque, alias Sr CHINARRO, commençait à connaître une petite panne d’inspiration. Etonnamment, il réussit enfin l’album qu’on pouvait attendre de lui depuis le début, à la hauteur de ses prestations scéniques : une mise à nue poétique, un champ d’émotion singulier et inépuisable.
Cobre Cuanto Antes, plus pop, plus lumineux que son prédécesseur (La primera opera envasada al vacio, Acuarela, 2001) est un disque complet, homogène, ne tombant jamais dans la compromission. Le sévillan maîtrise mieux la chaleur qui se dégage de son timbre de voix, ne patine plus à force de trop en faire. C’est dans la simplicité qu’il a décidé de fignoler ses petites ballades aux thèmes récurrents : les sentiments vains, les amours impossibles, les lumières qui s’allument et s’éteignent. Luque sublime son songwriting, pèse ses mots et ses mélodies, s’investit pleinement dans chacun des morceaux . En vrac, on pense à American Music Club, à Smog, aux Red House Painters et à Arab Strap. Sr CHINARRO donne une puissance gracieuse et une envergure de premier ordre à chacun des instruments ; la batterie, la basse, la guitare, une orgue, un accordéon… se succèdent ou se complètent pour illustrer le spleen idéal de l’Espagnol. La profondeur de Cobré Cuanto Antes et le déferlement intérieur provoqué par des titres somptueux (La Calle Mojada, Epilady, …) font de cet album une des meilleurs recommandations du moment. FunkyRate : Sr
CHINARRO, Cobré Cuanto Antes |