Récemment, j'ai était peu démonstratif à l'écoute de disques étiquetés "electro-pop". Les albums de The Postal Service, d'Appliance et de Echoboy ont même suscité chez moi une sorte de dédain, et sont rapidement passés à la trappe. Mais le sauveur est arrivé!: il s'appelle Arne Van Pettegem et officie sous le nom de Styrofoam. Son nouvel album est un mélange superbement réussit d'électronique raffinée à la Mứm, de vocaux pas si éloignés de ceux de Michael Stipe (R.E.M.) et de mélodies très prenantes.

STYROFOAM I'm What's There To Show That's Something's missing

Le contexte électronique, la structure même des morceaux a été travaillée avec grand soin. Parfois complexe et abstrait, ce fond sonore contraste avec le chant étonnamment pure de Arne van Petegem, plus assuré et évocateur que jamais. Le disque dégage alors une sorte de flux qui parcours le corps. "I'm what's here to show that something's missing" est d'une parfaite homogénéité et d'une grande cohérence; si les morceaux appartiennent à un même univers, ils se complètent, interagissent les uns sur les autres pour livrer la description le plus précise des sentiments qui nous habitent le temps d'une journée.

"The Long Wait" est traversé par des rythmes cycliques géniaux, se faisant l'échos d'un chant sibyllin. Une sorte de réveil matinal agréablement doux et augurant d'une journée ensoleillé. "A heart without a mind" précise la générosité de cette journée, et la plénitude de l'album. Arne Van Petegem, évite subtilement les redites, laissant s'échapper de lui quelques pensées mélancoliques sur "Blow it away from my eyes", peut être le meilleur titre de l'album et assumant ses envies récurrentes d'aller danser sur le final colorés "if i believed you/back into focus". On ne peux pas parler d'une réconciliation à proprement parlé avec l'électro pop, mais d'une déclaration d'amour pour cette électro pop là.

STYROFOAM,
I'm What's There To Show That's Something's missing
(Morr Music)

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