GIARDINI DI MIRO
Punk...Not Diet
par Quentin Dève
Depuis neuf années, les italiens de Giardini di
Miro essaient sans cesse d'améliorer leur vision de la musique, cherchant
perpétuellement à se renouveler, notamment en orchestrant différemment
leur musique, voire en changeant de registre...
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GIARDINI
DI MIRO
Punk...Not Diet |
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C'est d'abord en excellents pourfendeurs d'un post rock
agité, tourmenté, instrumental et brutal qu'ils oeuvrent avant d'admettre
et de canaliser un penchant pour une musique plus atmosphérique, plus
lente, travaillant plus au corps l'auditeur.
The Rise and Fall of Academin Drifting, sorti en 2001 a permis aux transalpins
de rencontrer un certain succès, au moins dans les milieux souterrains,
aboutissant sur un album remixé par des gans comme Syrofoam, Hermann and
Kleine ou Opiate.
Dans le lignée du Soft Touch EP (2002), le groupe a décidé d'intégrer
un chanteur dans ses rangs, un fan et ami de longue date: Alessandro Raina.
Au départ, ce constat "Everything is Static", paroles servant de hiatus
entre les deux premiers morceaux de Punk...not Diet. Un constat qui pousse
GDM a modifié sa donne.
Tout en conservant son amour pour de longues plages instrumentales, où
l'on s'installe confortablement, le groupe s'aventure plus volontiers
vers l'electro-pop, voire vers la pop tout court. Hors mis l'énorme "The
Swimming Season", la première écoute est une déception. Une déception
qui s'évanouira en grande partie (mais pas entièrement) au fur et à mesure
que l'on apprend à modifier son regard et sa manière d'écouter.
Je ne suis malheureusement pas trop tomber sous le charme de la voix de
Raina, qui n'est pas non plus désagréable, mais qui manque de charisme.
Les orchestrations (clarinette, mellotron, piano, trompette, accordéon,
saxophone, violon) ont quant à elle trouvé leur place au sein de la musique
de Giardini de Miro, donnant une certaine majesté à l'ensemble, ainsi
qu'une saveur singulière. L'ajout d'électronique, et notamment "The Comforting
of a Transparent Life", fruit d'une collaboration avec Arne Van Petegem
(Styrofoam), est également un atout inconsidéré sue les italiens ont mis
dans leurs manches.
Et les ratés deviennent de plus en plus légers, parce qu'à le fin de l'album
deux bijoux se dégagent. "When you were a postcard", titre qui permet
de faire la jonction entre la nouvelle pop de GDM et le post rock qu'il
prisait auparavant, grâce à un final époustouflant. Enfin, le (trop) court
mais somptueux "Dolphins are here to match your blue blood flow", digne
de Dirty Three, clôture un disque qui à tout à gagner à être écouté attentivement
et de manière répétée. Giardini di Miro réussit sa reconversion partielle
de fort belle manière et devrait signer bientôt un réel chef d'oeuvre.
NB: pour les fans de Space Invaders, vous trouverez une
version revue et corrigée sur le site du groupe...
FunkyRate :
GIARDINI DI MIRO, Punk...Not Diet
(2.nd Rec)
http://www.2-nd.com
http://www.giardinidimiro.com
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