CALL ME LORETTA
Crosswind
par Pierre
Bienvenue dans la cour des grands
Avec la sortie de son premier album "Crosswind", CALL ME LORETTA frappe un grand coup, s'imposant comme une figure désormais incontournable de la scène rock française moderne.
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CALL ME LORETTA
Crosswind |
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Déjà révélés par le mini-album "Scars" et le 45 tours
"Tarnished Angels", CALL ME LORETTA prouve tout au long de cet album,
10 titres et près d'une heure de musique, toute sa maturité. Preuve que
les heures de travail, les nombreux concerts, ont forgé un groupe adulte,
plein de perspective et de lucidité dans son travail.
"Crosswind" est résolument le disque du passage à l'age adulte, tant tout
y est maîtrisé : musique, écriture, production.
Le registre est toujours celui d'un rock tourmenté, sous influences US
très marqués, on ne peut éviter de citer SONIC YOUTH ou CAT POWER, mais
l'ombre de NIRVANA reste, elle aussi, posée au-dessus des épaules de maigres
adolescents illuminés par "Nevermind".
Mais au-delà de cet univers assez commun, finalement, pour un groupe indie-rock,
CALL ME LORETTA arrive à déployer un véritable paysage original empruntant
largement au cinéma hollywoodien noir des années de D.W. Griffith ou Howard
Hawks. Cet héritage s'exprime de façon explicite à travers des samples
("Lazy Antibodies", "High As A Holed Kite") mais également par les multiples
sensations spleenesques en noir et blancs suscitées par la musique de
CALL ME LORETTA, la désillusion transpirant des chants de Sébastien et
Stéphanie.
Les deux voix se complètent, se courent après ou se répondent tout simplement,
et parachèvent parfaitement l'édifice sonore de CALL ME LORETTA millésime
2004.
L'album brille par une étonnante maturité associée à une rage adolescente
bien conservée : les envolées musclées et rageuses alternent délicatement
avec des parties plus éthérées en arpèges et lignes mélodiques fines.
Toute cette énergie ne faillit au fil de l'album, même sur les pistes
les plus longues ; parfaitement construites, aux montées dramatiques maîtrisés
et vibrantes.
La grande classe. On ne trouve rien à y redire : "Crosswind" compte déjà
parmi les indispensables de 2004.
FunkyRate :
CALL ME LORETTA, Crosswind
(Dead Bees)
http://www.callmeloretta.com
http://www.deadbees.com
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