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KINSKI
Don’t climb on and take the holy water
par Quentin

KINSKI
Don’t climb on and
take the holy water
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Les “éléments” sont la principale source d’inspiration pour les space post-rockers de Kinski, amoureux d’embardées noisy et de contemplations instrumentales. Trois des guitaristes de Kinski, Chris Martin, Matthew Reid-Schwartz et Lucy Atkinson se sont lancés, il y a environ 2 ans, dans une nouvelle aventure, plus expérimentale, sous le nom de Herzog. Ce disque retrace cette escapade.

L’improvisation est au centre même de ses "travaux" sonores sans prétention, sauf peut être celle de vouloir transcender l’auditeur. La pièce centrale du disque, "The Misprint in the Gutenberg print shop", chaotique et atmosphérique, voit les trois musiciens se focaliser admirablement sur la création d’un décor musical, d’une fresque initiatrice. Tour à tour aqueux, vaporeux et aride, ce morceau d’une demi-heure glorifie la guitare (saturée), accompagnée d’une flûte, de cloches, de claviers, de drones impassibles. Kinski se dépasse lui-même, se donne des directions vers lesquelles avancer, expose sa vision du monde instrumentale dans lequel il évolue.

Sans pour autant manquer de repères, l’auditeur est étourdi, ne pouvant anticiper ce qui va lui arriver dans les oreilles. Pas de montées en puissance téléphonées, pas de bidouillages inappropriées, mais une sorte de liberté que le groupe s’est auto attribuée en changeant momentanément de nom. De Bardo Pond à Acid Mothers Temple, Kinski, toujours dans l’ombre, continue de nous convier à ses exquises explorations. On est pris dans une certaine ivresse.

La chevauchée hypnotique "Bulty Knit Cheerlader Sweater", aérienne et basée sur des rythmes lancinants, précède le silencieux et ambient "There’s nothing Sexy about time", dont les guitares se plaisent à garder le calme, à décricre lentement les quelques instants qui finissent les rêves et annoncent le réveil.

En nous présentant un de ses angles les plus radicaux, Kinski défriche encore et toujours, et nous pousse irrésistiblement à suivre son sillon.

FunkyRate :

KINSKI, Don’t climb on and take the holy water
(Strange Attractors)

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