PAIK
Satin Black
par Quentin
Paik it black
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PAIK
Satin Black |
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Commençons par la fin. Dans les remerciements des artistes. Mis à part les traditionnels "Moms" et "Dads", Paik aimerait remercier Windy and Carl, Kinski (partenaires de label), Enon, Mono et Bardo Pond. Du beau monde, histoire de situer les affinités, de situer aussi le groupe et sa musique. Nos trois gars viennent de Detroit, ville dont on nous dépeint surtout les usines abandonnées et une population déprimée. C'est peut être de là que vient la noirceur qui habite le post rock instrumental de Paik, formation ultra classique: guitare-basse-batterie.
C'est une sorte de fulgurance sonore morne qui habite "Satin Black", quatrième album du groupe. La violence est omniprésente mais maîtrisée. Les déferlantes de guitares répondent aux martèlements de batteries, la basse est lourde. Tout ça, ç'est un peu du déjà vu, je vous l'accorde. Les morceaux sont étirés, recette connue mais qui fonctionne, pour mieux planter le décor d'abord, puis pour mieux le perforer. Mais, bizarrement, la perforation se fait ici grâce à des petits bidouillages à peine audibles, grâce aux apparitions sporadiques d'un clavier.
Les effets de pédales sont quant à eux légion. La guitare est délayée,
les instruments sont laissés à eux même. Il faut se lancer dans le disque,
se laisser aller, être disponible et les boucles finissent par faire effet.
A mon goût, la fin de l'album, moins formatée, est plus étourdissante.
"Stellar meltdown en el oceano", final apocalyptique, vaut largement le
détour. Bien, mais sans grandes innovations.
FunkyRate :
PAIK, Satin Black
(Strange Attractors)
http://www.strange-attractors.com
http://www.beyonderrecords.com/
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