Il y a quelque chose qui donne tout de suite envie d'aimer ce disque.

THE CUBBY CREATURES After the Deprogramming

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C'est de l'ordre de l'insaisissable. Du pas bien défini, ou alors une somme de petits trucs qui piquent immédiatement la curiosité et l'envie d'en entendre plus. Est-ce le nom du groupe, THE CUBBY CREATURES, ou celui du disque, "After the Deprogramming"? Ou bien encore le joli packaging aux allures de sérigraphie... ou tout simplement la très belle intro violon et arpèges sur l'entrée de "Electric Goat", le magnifique titre ouvrant l'album.

Je crois que ce n'est pas autrement que ce disque est venu se faufiler au milieu de mes favoris, jouant des coudes pour s'introduire dans la pile heavy rotation. Avec ces impressions sauvages d'americana post folk, THE CUBBY CREATURES savent surprendre leur auditeur en sortant régulièrement du chemin dans lequel on les aurait vu se cantoner.

Ainsi, le groupe s'aventure à l'assaut de paysages pop tout particulièrement britanniques. Leurs popsongs héritent tout autant de Brian Wilson que des oeuvres des BEATLES ou des KINKS. L'écriture légère et le style impétueux du quatuor maintiennent constant l'intérêt et la tension du disque. De la popsong à la mode londonienne de 68, oui, parfaitement. Les CUBBY CREATURES ne manquent pas d'humour.
La formule à quatre est constamment renouvelé, en particulier autour du violon qui prend tour à tour les positions de mélodie de lead, lsaccompagnement, ou enfin de soliste façon guitare overdrivée.
Qu'on ne s'y trompe pas, "After the Deprogramming" reste tout de même largement inscrit dans la grande lignée du psyché rock, elle aussi remontant aux années 60 et les pionnier du PINK FLOYD.

On est côte ouest, North California, mais on ne peut s'empêcher de songer à des comparaisons avec nombres de groupes évoluant eux aussi en apesanteur, plus au nord, du coté de Portland, Oregon. Les INVISIBLE, BLITZEN TRAPPER, KIESKAGATO ne sont pas très loin.

La diversité de ce second album des CUBBY CREATURES tient certainement à sa longue période de gestation, plus de deux ans, et au renouvellement des membres du groupe au cours de la période.
Cette richesse engage à explorer le passé du groupe (un album, des maxis) et à suivre de près ses prochaines évolutions, sur disque comme sur scène.

THE CUBBY CREATURES, After the Deprogramming
(Rodent records)

http://www.cubby.net/creatures
http://www.rodentrecords.com/