Cet album-là, ça faisait un petit bout de temps que je me le gardais au chaud sous la main.

THE LOW LOWS On The Bright Sky

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Arrivé discrètement dans la boite aux lettres au début du printemps, ce "On The Bright Sky" s'est taillé une place de choix dans ma playlist et dans mon planning de rédaction.

Depuis son arrivée, l'album de THE LOW LOWS m'a rigoureusement suivi partout, ne quittant plus mon sac à dos, coincé entre les papiers de la voiture et la caméra numérique. Je l'ai écouté un nombre de fois considérable, à la maison, au bureau, à la campagne, en train... pendant des mois, avant de me décider à le chroniquer.

Je voulais lui laisser l'espace et l'attention qu'il mérite, aussi ce disque sera le dernier chroniqué de la saison. A la fin de la semaine, j'interromps les mises à jours de SDEP pour l'été, ce sont THE LOW LOWS et leur "On The Bright Sky" qui tiendront la permanence sur la page d'accueil jusqu'en septembre.

Né des cendres de PARKER & LILY, THE LOW LOWS ont précisément repris comme nom le titre du dernier disque du duo (2004). C'est pendant les sessions de ce dernier opus pour PARKER & LILY que le line-up actuel de THE LOW LOWS s'est constitué. Parker L. Noon (chant, bricolage sonore) emmène avec lui Jeremy Wheatley (batterie) et Daniel Rickark (multi-instrumentiste et ingénieur son). Et puis des types qui passaient par là, violons et steel guitar. Et au-delà l'ombre de Lily Wolfe, qui se matérialise dans quelques enregistrement (Lyli se consacre maintenant à l'écriture de musique de films).

Avec THE LOW LOWS, Parker Noon s'autorise une embardée radicale dans un registre post folk saignant où le pathos est l'ingrédient majeur. On souffre, ça oui. Et on fait des chansons déchirantes pour se soigner. Parker pose en photo, maquillé d'un oeil au beurre noir.
La musique de THE LOW LOWS est celle de types qui ont pris des gnons ; qui les soignent loin de tout et de tous, repliés sur leur trio, dans un univers sonore tout en tension, émotions mal déballées et larmes contenues.
Le son est abrupt, comme un projet jet non corrigé, la première saignée est toujours la bonne. Parker s'embarque dans un registre de chant qui doit beaucoup à NEIL YOUNG ; posé dans un univers qui rappelle celui de SPARKLEHORSE. Une masse de sons, des feedbacks, des claviers beaucoup, une guitare acérée juste adoucies par la slide...

THE LOW LOWS vous ouvrent la porte de leur studio, et avec elle une vue imprenable sur leur spleen ; alors, excusez le désordre, les émotions sont là en vrac, déballées sans calcul ni raisonnement, juste sous l'effet d'une impulsion sincère et vraie.

THE LOW LOWS, On The Bright Sky
(Warm records)

http://www.thelowlows.net/
http://www.myspace.com/thelowlows