L'effaceur.

THOM YORKE The Eraser

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Une nouvelle fois, Thom Yorke est là où on ne l'attend point. Un essai ? Acte manqué disent certains. Mais bon, il ne nous avait pas vraiment donné rendez-vous non plus. Cela ressemble plus à une échappée ( belle ) qu'une tentative de reconnaissance en solo. La démarche ne souffre d'aucun racolage en rêgle. Les 9 morceaux ne sont d'ailleurs pas tellement dans l'air du temps, malgré l'excellente et avant gardiste production electro. La voix avance totalement à découvert, pratiquement sans aucun effet. C'est peut être cela qui en laisse certains sur la touche. Effectivement, le coté minimaliste de la production comparé à la richesse de celle des albums de Radiohead ne manque pas de surprendre. Mais en fait, c'est le contraire qui m'aurait peut être déçu. Thom Yorke ici ne cherche à séduire personne, il nous livre juste son témoignage du monde tel qu'il le voit, à travers son filtre, celui d'un homme qui n'a plus 20 ans, qui a des enfants et une grande notoriété, qui reste dévoré pas sa passion, mais qui reste également ultrasensible à ce qu'il se passe autour de lui et rongé par le doute.
Finalement,la simplicité mélodique de ses ( magnifiques ) compositions ne cache en aucun cas l'immense profondeur de champ de son univers.
Ce mec me fait penser de plus en plus à Neil Young, voire même à Peter Gabriel.

THOM YORKE, The Eraser
(XL Recordings)