THEE MORE SHALLOWS
Book of Bad Breaks
par Yvan
J'ai découvert Thee More Shallows il y a une paire d'année. SDEP.com nous avait permis de télécharger "Freshman Thesis" (entre autre), qui s'était emparé de ma tête pour ne pratiquement plus la lâcher depuis.
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THEE MORE SHALLOWS
Book of Bad Breaks |
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De là je suis allé les voir en concert sur Toulouse dans un café (oui, dans un café) et j'ai pris une énorme claque. Je m'étais donc empressé d'acheter "More Deep Cut", second LP du groupe. Depuis, ce disque ne me quitte plus et je le trimballe partout avec moi, y compris dans le baladeur mp3 de mon jeune fils pour que quoi qu'il arrive, je puisse l'avoir à portée de main. Un disque de chevet en quelque sorte...
Il y a quelques mois, Thee More Shallows est revenu avec "Book of bad breaks", sorti sur le très ouvert (ou fermé, c'est selon) label Anticon. Ayant commandé le disque pratiquement dès sa sortie, j'ai eu l'honneur de le recevoir accompagné de sa demo (limitée aux 100 premiers exemplaires vendus) réalisée avec un casio, une boite à rythme et une vieille guitare acoustique désaccordée. Et là, nouvelle énorme claque sur l'autre joue, Thee More Shallows abandonne les arrangements de cordes (même si on en retrouve un peu au milieu du disque) et les entrelacs de lumière tamisée du précédent opus pour nous emmener dans un immense charivari de synthés saturés, de basses tordues, de guitares en collision et de cuivres, le tout soutenu par des rythmiques brinqueballantes et enluminé par le superbe chant d'un Dee Kesler sorti de sa réserve céleste.
Et c'est parti pour un voyage en apnée, dans un univers d'images en kaleïdoscope ou en mode négatif, défilant à toute vitesse et en crépitement. Sorte de bande son nous rappelant étrangement l'actualité néfaste et galopante dans laquelle on vit ("Night at the Knight School" et ses "forcasters of disasters"...). Ici, pas de couplet et de refrain, mais des progressions incontrôlées au travers d'un ensemble de vies et d'expériences qui nous échappent. Pourtant, ce coté expérimental ne nous perd jamais et renforce même l'extraordinaire musicalité de l'ensemble. On a souvent comparé ce groupe à Grandaddy, voire même Arcade Fire. Ce n'est pas faux certes, mais leur recette est tout de même unique dans le paysage actuel de la musique et ce disque, aussi étrange qu'il puisse paraître à la première écoute n'en demeure pas moins très accessible, un peu comme l'est Kid A de Radiohead. En tout cas, depuis que je le possède, il a lui aussi rejoint le baladeur MP3 de mon fils.
FunkyRate :
THEE MORE SHALLOWS, Book of Bad Breaks
(Anticon)
http://www.myspace.com/theemoreshallows
https://store.anticon.com/item.php?code=abr0072
tomloup1 [at] yahoo.fr
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