BABYBIRD Aprés les sorties de ses quatres évangiles, Stephen Jones nous en offre une compilation en guise de missel. Stephen Jones est un fou mystique, genre David Korresh mais en moins dangereux; il a beaucoup de mal à faire une distinction entre le Christ et lui. Plutôt que de s'enfermer avec une centaine de disciples dans une ferme texane, ce gentil illuminé a préférer se soigner, suivre une thérapie. Une thérapie qui s'appelle BABYBIRD. Seul comme un reclus dans sa chambre, Stephen Jones se saisit d'un quatre-pistes et de son inspiration et lance dans le song-writing comme on rentre dans les ordres. En quelques mois, l'homme accouche de plus de 400 chansons qui sont autant de confessions où celui-ci s'adresse à un psy imaginaire, à lui même, à Dieu ou encore à Eve. "Ugly Beautiful" contient quinze de ces chansons, quinze chansons choisies par le public de Babybird. Durant les derniers dix-huit mois, Babybird nous offrit quatre albums lo-fi pleins de ses chansonnettes curatives enregistrées dans l'urgence. Chaque album était accompagné d'un coupon-réponse permettant à l'acheteur de désigner ses chansons préférées, pour ensuite réaliser une compilation sur la base de ces réponses. Pari incensé de Stephen Jones et de son label Echo. pari fou, pari gagné puisque voici quinze titres réenregistrés par BABYBIRD enfin devenu plus q'un homme, un groupe: Stephen Jones et ses apôtres. Résolument pop, résolument dérangé, Stephen Jones se trouve à la croisée des chemins de Bono (pour sa voix), Jim Morrison (pour son charisme mystique) et Syd Barret (pour son araignée au plafond). "Ugly Beautiful" est par conséquent un album riche et varié qui alterne pop-songs légéres (You're gorgeous, Goodnight, Candy girl...) et expériences envoutantes qui n'ont rien à envier aux Doors ou au Grateful Dead; se reporter à l'excellent King Bing pour demonstration. BABYBIRD n'en finit pas de surprendre tant chaque chanson complete parfaitement les précedentes pour finalement constituer un album en forme de labyrinthe qu'on decouvre peu à peu au fil des écoutes succéssives. "Ugly Beautiful" fait partie de la belle famille des disques dont on ne se lasse jamais, mieux, c'est en le parcourant encore et encore qu'on en devient complétement amoureux. Desormais il faudra compter avec BABYBIRD, et vous compterez d'autant mieux si vous courrez dés maintenant acheter ce bel album. Pierre P. "Ugly
Beautiful" paraît quelque part Pierre, Une petite sélection de liens, non exhaustive : |
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