Hey white boy, THE DANDY WARHOLS, le groupe US le plus Britt' est de retour, de retour avec leur dégaine glam-rock, leurs têtes à faire palir de jalousie tout le personnel de GAY DAD. Venant pourtant d'un coin des USA comptant parmis les moins glitter & glam, Portland (Oregon), les DANDY WARHOLS ont parfaitement assimilé ce que la bohème urbaine a produit de meilleur, à Londres, Manchester, comme à New York. Avec
"13 Tales from Urban Bohemia", leur dernier album, les DANDY
WARHOLS administrent une magistrale leçon de rock (au sens le
plus délicieusement sixties du terme) démontrant au passage
la viabilité d'un genre musical pourtant en perte de vitesse
devant l'explosion électronique. Les
treize nouvelles chansons de Courtney Taylor-Taylor (éternel
abonné consentant au role du songwriter dépravé
et scandaleux) construisent un album jubilatoirement homogène,
emmené par un son irrésistible. Enorme ! Chaque pièce
posséde l'énergie cinétique d'un 36 tonnes lancé
à pleine vitesse. A cette débauche de vigueur s'ajoute
la richesse mélodique des parties vocales et des cuivres. L'utilisation
des cuivres sur "13 Tales from Urban Bohemia" est d'une rare
habilité, dans le style très britt' défini par
les BEATLES avec "Penny Lane". Il y a longtemps qu'on avait
rien entendu de si réussi dans ce domaine. BEATLES toujours,
les harmonies vocales des DANDY WARHOLS sont une source inépuisable
de bonheur ; les choeurs de chacun des membres du groupe s'entrelancent
aux mélodies clavier et mini-moog de Zia McCabe ainsi qu'aux
savants feedbacks de Pete Holmstrom en un treillis musical et harmonique
aussi serré que celui de RIDE période "Carnival of
light" (en particulier sur les premiers titres : "Godless",
"Mohammed", "Nietzsche"... ). Imbattable ! Courtney Taylor-Taylor, le cancre isolent de compétence des song-writers, l'homme à qui doit des titres aussi percutants que "Hard on for Jesus", "Everyday should be a hollyday", "Not if you were the last junky on earth"... nous déballe en prime tout son savoir-faire de chanteur, chaussant les cordes vocales d'Iggy, Lou, Liam, Robert, Tom... avec la même décontraction de motherfucker que ses boots préférées. Pour notre plus grand plaisir. "13
Tales from Urban Bohemia" est un album qui s'écoute d'une
traite ; véritable perle de rock old'skool décadent.
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