On tour with Primal Scream
observations et entretiens
réalisés
à Barcelone et Toulouse
les 19 et 21/09 1999
Barcelone, samedi 18 septembre 1997,
la cité catalane bruisse d'une effervescence toute particulière à
l'occasion du BAM; entendre Barcelona Accio Musical. Pour la huitème
fois, la ville toute entière se consacre à son festival. Un festival
de mùsica independent gratuit planté dans les endroits les plus inattendus:
places centenaires, promenades portuaires.
17 heures, gare de France. Le gigantesque
edifice de fer et de vitres s'emplit une rumeur sauvage. Les quelques
voyageurs descendant des trains de banlieues ne semblent accorder
aucune attention aux sons dechirants qui habitent leur gare. Certaines
voies ont été comblées, certains quais dégagées de leur mobilier;
une scène montée sur cette esplanade ephémére. Les catalans rentrent
chez eux après une journée de travail et ignorent, impassibles, les
étranges assemblages de baffles et de lumières qui encombrent les
lieux.
22 heures. Une foule se presse devant
les portes démesurées de la gare. La policia municipal ne sait plus
où donner de la tête; un concert de sifflets essaie en vain de contenir
sur le trottoir cette masse de chicos y chicas aussi pietinants que
turbulents. Rien à faire, les gamins en folie sont partout, ça dégouline
sur la chaussée; un chauffeur de taxi éxcedé menace de refaire la
movida si la Placa de Palau n'est pas dégagée dans l'instant.
22 heures 30. Les portes s'ouvrent,
il va falloir se rendre à l'évidence, tout le monde ne rentrera pas
sans un minimum de discipline: les popeux barcelonais vont devoir
passer gentillement les uns derrière les autres et suivre sans faire
d'histoires les allées de barrières qui traversent le hall de la gare.
On se bouscule, on hurle, on se cherche, on invective les gars de
la sécu, et personne ne semble remarquer quatres couillons, qui, de
l'autre cotés des barrières, courent après un ballon. Quatres imbéciles
qui jouent au foot, se prennent en photo en tirant des gueules de
fous; finalement des jeunes qui s'amusent innocement.
23 heures. Le ballon a définitivement
atterrit dans un coin inacessible; le groupe Primal Scream n'a d'autre
alternative que de monter sur scène. Monter sur scène et offrir à
ce public, ce public qui n'attend que ça, un aperçu de ce que signifie
le vocable 'rock'n roll' en 1997. Le groupe investit son arène d'amplis,
les musiciens entrent, majestueux et aclamés comme des gladiateurs.
Parait enfin le dernier de ces messieurs: Bobby Gillespie ondulant
avec la nonchalance de motherfucker qui sied aux rock'n roll stars.
Une éspéce de boule de nerf se fend d'un "buenas tardes Barcelona"
de circontances, empoigne une basse Rickenbaker comme si elle eut
été un glaive et en asséne un premier coup. Le son jaillit, énorme,
emplit l'espace effelien du lieu, rebondit, rebondit encore... l'acoustique
est déplorable, mais tout le monde s'en fout, le show a commencé.
Le groupe produit une musique à dimension
physique, dont la basse de Gary 'Mani' Mounfield est la colonne vertebrale.
Le pantin desarticulé qui pendouille aggrippé au micro consent à sortir
de sa torpeur et une voix se fait entendre. Primal Scream produit
ce soir-là un concert d'une rare qualité, porté par deux personnalités
au charisme rare: Bobby Gillespie et Mani. C'était incroyable,
nous n'avions jamais joué dans une gare gigantesque. C'était le meilleur
qu'on aie fait jusqu'ici. (Bobby) J'ai toujours aimé venir jouer pour
vous autres Français, Italiens et Espagnols au sang chaud. Vous savez,
vous pouvez aller jouer en Scandinavie pour ces espéces de vieux poissons
froids: les Suedois, les Allemands et n'avoir aucune reaction mais
quand on viens pour vous... on s'amuse vraiment. (Mani)
Tous
les morceaux du tout récent album Vanishing Point sont egrénées, imparables,
ainsi que deux vieux tubes. "Rocks" est une grande pièce
de rock'n roll, et "Higher than the sun" est une chanson
très personnelle, je l'aime beaucoup, elle est très belle. C'est pour
ça qu'on joue ces chansons. (Bobby)
[...] Ce sont celles qui touchent
encore, qui sont restées fraiches. Pour moi ce sont toutes de nouvelles
chansons, donc je n'ai aucun problème pour jouer l'une ou l'autre.
(Mani) Le public se voit également gratifié d'une pièce inédite.
Une des chansons que nous allons jouer ce soir s'appelle "Five
years", 'i'm five years ahead of my time', et la batterie dessus
est celle de Jaki Liebezeit (de Can). On a enregistré sa partie, c'est
derrière sur bandes. C'est incroyable, on dirait des percussions africaines,
il est incroyable... (Bobby)
Enfin, pour complêter le tableau, une
reprise d'un vieux tube 60ies: "96 tears" de Question mark
and the Misterians dans une version que l'on avait déjà pu découvrir
en face B du premier single extrait de Vanishing Point : "Kowalski".
Pendant deux heures, le public
est plongé dans un monde parallele, fait de musique et de bruits,
d'images et de lumière. En effet, outre son armada de bafles qui constituent
la facade [...] ces murs d'ampli guitare... à la MC5, putain! J'en
était moi-même sur le cul. (Bobby); la scène est agrementée d'une
quantité inédite d'écrans sur lesquels est projeté, pendant la quasi
totalité du show, un montage de films montrant des punks- rockers,
des membres des Black Panthers, des explosions en tout genres, des
folles courses poursuites de voitures évoquant le film Vanishing Point.
On a emprunté le titre du
film parce qu'il sonnait très mod, très punk... vous voyez, Vanishing
Point, c'est punk : aller vite, foncer... C'est pour ça. (Bobby)
Cette avalanche de sons et d'éclairs
crée effectivement une atmosphére éminement punk; y a t'il une vie
après un concert de Primal Scream? Au milieu de toute cette foule
en communion avec le groupe, prête à se bruler definitivement les
ailes à la flammme du Rock'n roll, on en vient à redouter une immolation
collective après le dernier rappel. Comme attendu, après le troisième
et dernier depart de Primal Scream, tout le public connait une petite
mort, veritable orgasme de tous les sens.
Figueras, 30 kilomètres avant la frontière
française, Dimanche 21 Septembre. C'est la panique dans les énormes
tour-bus qui trimbalent Primal Scream et Asian Dub Foundation en tournée,
les road-managers sont formels: il n'est pas question de passer la
frontière avec le moindre gramme des canabis a bord. Conséquence:
'everyboby 's gonna have a smoke', les consignes sont strictes: tout
ce qui se fume doit être consommé avant la douane.
Une demi-heure plus tard, les
douaniers espagnols et français laissent passer une belle équipe de
roadies et de musiciens à l'oeil rouge, qui flottent très haut dans
un monde lumineux d'amour et de paix.
Le Bikini, Toulouse, Lundi 22 septembre.
Il est 17 heures lorsque Bobby Gillespie voit pour la première fois
de la journée la lumière du soleil. Vient ensuite un long coup de
téléphone d'une improbable girl-friend pendant lequel il observe ses
petits camarades vider leurs poches de leurs derniers francs, cotisant
pour l'achat de 'something to smoke'. La girl-friend a racroché, le
petit chanteur d'Asian Dub Foundation saute partout en annonçant à
qui veut l'entendre "we've got somethin'to smoke";
Bobby se leve doucement et se dirige vers la cafetière electrique
du Bikini. Dix minutes plus tard, toujours aussi peu reveillé, il
se retrouve assit en compagnie de Mani devant un micro dans les studios
de Radio FMR, avec une foule de français qui se relaient pour lui
poser des tonnes de questions. Le café fait son effet, les paupières
s'entrouvent, les réponses évoluent des monosyllabes vers les monologues
fleuves. Même pris au reveil, Bobby Gillespie est intarissable quand
il s'agit de parler de musique.
[...] FMR : Comment avez-vous choisit
le nom de votre dernier album? (Vanishing Point : improbable raod-movie
archi-culte des 70ies) Est-ce un concept album fondé sur le film?
Bobby : Non,
non, non. On n'avait qu'une seule chanson inspirée par le film, c'était
Kowalski. La raison pour laquelle la chanson est inpirée de Kowalski
(personnage principal du film) c'est qu'il était un pilote de course
poursuivi par les flics; c'est une chanson sur la paranoïa, vous savez,
Kowalski était completemnt parano, sous acide et paranoïaque.
[...]
FMR : Aviez
vous conscience, en sortant "Kowalski" comme premier single,
de prendre des risques?
Mani : Yah!
On fait toujours des choses inattendues. On aime prendre des risques
en musique. Il y a beaucoup de groupes en ce momment qui jouent la
securité. On aime pas la sécurité. On voulait sortir quelque-chose
qui puisse choquer les gens s'ils s'attendaient à un autre disque
Rolling Stones, soul, tout ça.
Bobby : On
voulait... on, on... quand on a mixé "Kowalski", on savait
que ça devrait être le premier single. On devait le sortir comme une
profession de foi, vous voyez, pour dire "allez vous faire foutre"
à tout le monde, on est Primal Scream; on est sur une autre planéte.
Parcer que, vous savez, en ce moment en angleterre, tous les groupes
de rock sonnent comme en 1974, le pub-rock, vous voyez? Ils sonnent
comme avant la vague punk. Je pense que ce que nous faisons, c'est
de la musique punk moderne...
(à Mani) qu'est
ce que t'en penses?
Mani :
Je suis assez d'accord, c'est pas classifiable, c'est très libre,
très fluide... c'est du punk-rock moderne. On est, je crois, des 'experimentalists'.
Bobby : Le
rock en Angleterre est mort, vous savez, il est mort. Y a rien...
Spiritualized sont bon, j'aime bien Spiritualized, un bon groupe,
un grand groupe. Mais la plupart des groupes, hormis Spiritualized,
la plupart sont... ils sont timides, ils n'ont aucune imagination,
rien d'experimental ni d'abstrait. [...]
FMR : L'arrivée
de Mani dans le groupe était elle nécessaire? Après la tournée Give
out, il y avait beaucoup de rumeurs de séparation.
Bobby : En
fait, le groupe était épuisé après avoir trop tourné et... trop fatigué,
vous savez. Je veux dire, j'ai avais marre moi-même. On avait besoin
de prendre du temps pour faire une pause. Et c'est comme ça qu'on
trouvé de nouvelles idées et une nouvelle énergie. Et quand Mani nous
a rejoint il a amené en plus ses idées, son énergie et son enthousiasme;
il s'est integré au processus.
Mani : Le
changement est positif, en particulier quand une nouvelle personne
rentre dans un groupe, elle redonne de l'énergie à tout le monde.
FMR : Le groupe
a integré un autre nouveau membre : la boite à rythmes.
Bobby : Non,
non, la boite à rythmes fait partie du groupe depuis 1990, sur tout
Screamadelica ce n'est que de la boite à rythmes, excepté "Damaged"
ou la batterie est live et le reste sur machines. Sur Give out...
on avait 'Roger Hawkins' à la batterie, qui a joué avec Aretha Franklin,
'Arthur Cornway', Wilson Pickett, tous les grand de la soul... et
sur ce dernier album, la boite à rythmes revient, les boucles... Depuis
Screamadelica on a beaucoup utilisé des boucles, de machins... On
préfere, à moins de travailer avec batteur comme Jaki Liebezeit de
Can, comme nous l'avons fait récement : on a enregistré quatre chansons
avec Jaki. [...]
FMR : Vanishing
Point est plutôt un album de claviers par rapport à Give out but don't
give up, pourquoi avez-vous choisit de placer les claviers autant
en avant?
Bobby :
C'est juste comme ca qu'était notre musique à ce momment là. Je...
Plutot que refaire toujours le même album encore et encore, on voulait
un son nouveau sur ce disque. On faisait beaucoup d'experiences avec
plein de vieux synthés. On a obtenu plein de sons bizarres completement
tordus avec ses claviers. Alors, ca nous a plut... c'est tout, c'est
comme ça que ça c'est fait. Et puis Duffy, vous savez, Martin Duffy,
il joue tellement bien. [...]
FMR : L'utilisation
des claviers analogiques, des boucles a-t'elle changée votre manière
de composer?
Bobby :
Non, vous savez, quand on a fait Screamadelica une bonne part des
chansons était écrites sur des claviers; des chansons comme : "Movin'on
up", "Shines like stars", "Higher than the sun",
"Don't Fight It, Feel It" : toutes composées sur claviers.
Une chanson comme "Damage" sur une guitare, sur cet album...
"Burning wheel" : guitare, "Get Duffy" : claviers,
"Kowalski" : boite à rytmes et claviers, "Star"
: claviers et b.à.r, "If they move kill'em" : claviers,
"Out of the void" : guitares, "Stuka" : basse,
"Medication" : guitares, "Motörhead" guitares,
"Trainspotting" : Claviers et guitare, "Long life"
: tout le groupe en train de jouer... c'était vraiment tout à la fois.
Sur cet album, par rapport au précédent qui était en fait cinq types
: deux guitares, une basse, la batterie... dans une piéce en train
de jouer pendant des heures en essayant de faire des chansons; cette
fois l'approche était... moins étudiée et plus experimentale, et plus...
plus improvisée... par exemple, "Kowalski" s'est contruite
sur une boucle de batterie, vous voyez? des trucs comme ça. Voyons,
"If they move kill'em", c'était comme une boite à rythmes
sur un synthé bizarre dans une soucoupe volante alien avec un son
de rayon laser de la mort, vous voyez le truc? Comment dire? On n'avait
pas de règles. Dans l'album d'avant, tout était plat, ce n'était que
guitares. On avait juste besoin de ces putains de guitares sur Give
out but don't give up et pas de machines, voilà, c'était un album;
maintenant on revient aux machines, aux claviers, aux effets... aucunes
règles... C'est tout ce que... vous avez compris? [...]
FMR : Quelles
est l'importance pour Primal Scream de personnes comme Alan MAc Nee,
Denise Jonhson, Adrian Sherwood, Andrew Weatherall?
Bobby : Je
pense qu'on va tous dans la même direction que Parliamant Funkadelik
dans la façon dont Georges Clinton avait de puiser dans un grand pool
de musiciens. C'est comme ça qu'on fait des disques, on a un noyau
de musiciens mais il y a aussi des gens pour nous aider, comme sur
"Star" où on avait les Menphis Horns et Augustus Pablo,
vous voyez, c'est come ça qu'on travaille.
Mani : On
travaille avec n'importe qui puisse apporter quelque chose à la chanson,
ne soyez pas surpris à l'avenir quand vous verrez avec qui on travaillera.
Bobby :
on vient juste de travailler avec Jaki Liebezeit de Can, Kevin Shields
de My Bloody Valentine sur un titre. Vous savez, si vous considerez
des musicien comme Coltrane, Miles Davies, 'sondra' ils ont tous travailler
avec difèrents musiciens, ils ont toujours su évoluer. On a jamais
voulu être le quartet rock à guitares moyen, vous savez, ni faire
et refaire le même disque encore et encore, c'est chiant, c'est rien,
c'est mort, c'est le néant, c'est la fin. Ce serait se lier les mains,
on préfere continuer à avancer, à aller de l'avant, à explorer de
nouveaux sons, faire des trucs nouveaux. Là on a le meilleur groupe
qu'on ai jamais eu : Rob, Andy, moi, Duff, Mani, on a les cuivres.
La section de cuivres tourne avec nous : Duncan, Jim. C'est tout simplement
un son neuf, et j'aime ce groupe plus qu'importe groupe que j'ai pu
avoir jusqu'ici. Je le sens juste, je le sens parfait. [...]
FMR : Etes
vous heureux d'être sur Creation Records?
Bobby : Oui,
on a bon deal avec Creation, on un contrôle complet. On fait ce qu'on
veut; Ils ne nous parasytent pas. Les pochettes, le son, la musique
: où on enregistre, comment on enregistre, avec qui on enregistre.
Ils n'interviennent pas. On a le contrôle total, on ne peut pas demander
plus. C'est bien, très bien.
FMR : Qui
réalise vos pochettes, les photos, les collages?
Bobby :
Bon, donnez moi la pochette... Un ami à nous, Paul Kelly est venu
dans notre studio et a pris des photos de tous les instruments, les
synthés, les boites à rythmes, les autocollants, les racks de reverbs...
ça c'est une photo d'une voiture : une Dodge Challenger, sur la West
Way, c'est une route à l'ouest de Londres. Des pédales fuzz, des magnetos,
le levier de vitesse, le bancs d'effets, d'echo... des synthés, voilà
à quoi ressemble notre studio. On a une boite appelée Intro qui a
fait les découpages et les collages; ainsi que la pochette avec Bobby
Hutton, c'était le premier membre des Black Panthers. La chanson "Star"
est dédiée aux gens comme lui, les 'freedom fighters'. Et pour "Burning
Wheel" on a une pochette terrible, c'est... merde, on a des T-Shirt,
je vous amenerais les T-Shirts et vous verrez la pochette de "Burning
Wheel", c'est... vous avez vu le clip de "Kowalski"?
Non? Vous devriez le voir, c'est de là qu'on a tiré la pochette. On
a bossé avec cette boite: intro; ils sont très doués. [...]
FMR : Précisement,
votre second single "Star" tranche par rapport au premier
et également par rapport à l'album, il rappelle plutôt l'atmosphere
de "Shines like stars" sur Screamadelica.
Bobby :
Oui, [...] mais je pense que c'est une chanson plus optimiste que
"Shine...". "Shine..." est un petit peu comme
une ballade mélancolique, et j'imagine que "Star" est plus
optimiste, militante et fière.
Mani :
C'est chanson sur les "freedom fighters"...
Bobby : Des rebelles...
Mani : Une chanson de rebellion, ouais. "N'accepte pas
qu'on t'écrase, bas-toi pour tes droits. Descends dans la rue, et
mets-y le feu"... vous voyez?
FMR : Vous
paraissez très engagés, très militants. Vous avez notament soutenus
les dockers de Liverpool pendant leur grève.
Mani : On
a toujours eu des idées de militants socialistes. On apprecie pas
la manière dont les gens ont été forcés d'accepter n'importe quoi
en Angleterre pendant les vingt dernières années, forcés de vivre
avec ce qu'on voulait bien leur donner, vous savez. Vous avez pu avoir
une révolution en France, il y a deux cents ans, on veut une putain
de révoluton aujourd'hui en Angleterre, on en a besoin. la société
est figée dans son passé, il faut la nettoyer, la reduire en cendres
pour redemarrer.
FMR : C'est
à cause de vos idées que vous avez choisit Asian Dub Foundation comme
première partie?
Bobby :
Oh oui, parce que...
Mani : Ils
ont un message dans leur musique, un gros message...
Bobby : Ils
ont une musique militante, très efficace, experimentale, moderne...
Voilà ce qu'il y a avec la musique en Angleterre, c'est tellement
rétrograde, vous savez... et ces gars, putain, ils sont tellement
modernes! Modernes par leur son, par leur militantisme, par leur message
de tolérance éthnique... Ils ont tout ce qu'un grand groupe de rock'n
roll doit avoir. Je les admire énormement, un grand groupe.
C'est une belle
affiche : Primal Scream et Asian Dub Foundation, on a pas vu mieux
depuis les tournées des Clash, des Buzzcocks... Ahahahaha! [...]
[...] dans un mois
sort un nouvel album qui s'appelle Echodek mixé par Adrian Sherwood,
comme une version dub de Vanishing point, sombre, profond et dense.
C'est incroyable. Il faut que vous l'entendiez, j'éspere qu'il va
être distribué en France; je crois qu'il le sera... (Bobby Gillespie).
Tous ces jolis disques sont disponibles
chez Small/SONY. Prochaine sortie primale : "If they move, kill'em"
le 16 Fevrier, avec deux remix (dont un par Kevin Shields) et une
reprise de "Darklands" (de Jesus and Mary Chain, dont Bobby
Gillespie a été batteur).
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