SDEP Labels - Island - Soit dit en Passant

Un label sans qui la musique ne serait pas ce qu'elle est devenue: Island records

Fondée en 1959, Island est surtout l'oeuvre d'un homme: le jeune, beau et riche anglo-jamaicain Chris Blackwell.

Passioné de rhythm 'n blues et de jazz, il s'intéresse à la production dès les années 50 et crée un premier label baptisé R 'n B en 1958. Un jour, son pote le producteur Leslie Kong lui présente des jeunes types qui traînaient par la: un trio vocal formé de Peter Tosh, Bunny Wailer et Bob Marley, qui interprète une sorte de ska local. Sentant qu'il pouvait développer le business en Albion, Blackwell installe Island à Londres en 1962 et commence par distribuer les disques de Kong, dont ceux des Wailers et du jeune Jimmy Cliff. A partir de 1965, il signe de nombreux artistes folk-blues-prog, comme le Spencer Davis Group, puis Traffic, Fairport Convention et Cat Stevens, allant jusqu'à abandonner la musique jamaïcaine à partir de 67. Il fonde alors les disques Trojan pour se concentrer sur ce marché. En 1974, le monde entier découvre Bob Marley grâce à la reprise de "I shot the Sheriff" par Clapton. Chris Blackwell joue alors un véritable rôle de directeur artistique pour les Wailers (arrangement de guitares et claviers, pour le public rock), s'ensuit un succés phénoménal et la proclamation de Marley en prophète et porte-parole des opprimés, en particulier grâce à la simple force de ses textes, articulés autour de trois thèmes: l'amour, le combat politique ("stand up for your rights, don't give up the fight") et le spiritualisme: adoration du dieu vivant Jah Rastafari, références bibliques (Sion, Babylone), etc. Plus qu'aucune autre maison pour aucun autre genre, Island incarne le reggae: depuis les années 70, le label a produit la plupart des disques des Jamaïcains Pablo Moses, Lee "Scratch" Perry, Toots and the Maytals, Black Uhuru et des Anglais Steel Pulse et Linton Kwesi Johnson, entre autres. Blackwell vend Island à PolyGram vers 1990, tout en gardant un poste à responsabilité. En 2000, on peut dire sans trop s'avancer qu'à peu près tous les foyers d'occident ont au moins un disque à la fameuse tranche arc-en-ciel, en particulier grâce au groupe contestataire à succés U2. Ex-pote de Miles Davis, ex-mari de Marianne Faithfull, Chris Blackwell est aujourd'hui une sorte de millionaire-show-bizz-cool à la Richard Branson.

Le site américain:
http://www.islandrecords.com

Le site anglais:
http://www.island.co.uk/

Interview de 96:
http://www.sinternet.com/sinnews/specials/blackwell.html

L'homme Blackwell a su se diversifier et investir dans l'hôtellerie en Floride et en Jamaïque, check it out:
http://www.islandlife.com/

La minute certifiée culte par SoitDitEnPassant:
Bob Marley: "Jammin'", in "Exodus".

	SDEP Labels - Island

Un label sans qui la musique ne serait pas ce qu'elle est devenue: Island records Fondée en 1959, Island est surtout l'oeuvre d'un homme: le jeune, beau et riche anglo-jamaicain Chris Blackwell. Passioné de rhythm 'n blues et de jazz, il s'intéresse à la production dès les années 50 et crée un premier label baptisé R 'n B en 1958. Un jour, son pote le producteur Leslie Kong lui présente des jeunes types qui traînaient par la: un trio vocal formé de Peter Tosh, Bunny Wailer et Bob Marley, qui interprète une sorte de ska local. Sentant qu'il pouvait développer le business en Albion, Blackwell installe Island à Londres en 1962 et commence par distribuer les disques de Kong, dont ceux des Wailers et du jeune Jimmy Cliff. A partir de 1965, il signe de nombreux artistes folk-blues-prog, comme le Spencer Davis Group, puis Traffic, Fairport Convention et Cat Stevens, allant jusqu'à abandonner la musique jamaïcaine à partir de 67. Il fonde alors les disques Trojan pour se concentrer sur ce marché. En 1974, le monde entier découvre Bob Marley grâce à la reprise de "I shot the Sheriff" par Clapton. Chris Blackwell joue alors un véritable rôle de directeur artistique pour les Wailers (arrangement de guitares et claviers, pour le public rock), s'ensuit un succés phénoménal et la proclamation de Marley en prophète et porte-parole des opprimés, en particulier grâce à la simple force de ses textes, articulés autour de trois thèmes: l'amour, le combat politique ("stand up for your rights, don't give up the fight") et le spiritualisme: adoration du dieu vivant Jah Rastafari, références bibliques (Sion, Babylone), etc. Plus qu'aucune autre maison pour aucun autre genre, Island incarne le reggae: depuis les années 70, le label a produit la plupart des disques des Jamaïcains Pablo Moses, Lee "Scratch" Perry, Toots and the Maytals, Black Uhuru et des Anglais Steel Pulse et Linton Kwesi Johnson, entre autres. Blackwell vend Island à PolyGram vers 1990, tout en gardant un poste à responsabilité. En 2000, on peut dire sans trop s'avancer qu'à peu près tous les foyers d'occident ont au moins un disque à la fameuse tranche arc-en-ciel, en particulier grâce au groupe contestataire à succés U2. Ex-pote de Miles Davis, ex-mari de Marianne Faithfull, Chris Blackwell est aujourd'hui une sorte de millionaire-show-bizz-cool à la Richard Branson. Le site américain: http://www.islandrecords.com Le site anglais: http://www.island.co.uk/ Interview de 96: http://www.sinternet.com/sinnews/specials/blackwell.html L'homme Blackwell a su se diversifier et investir dans l'hôtellerie en Floride et en Jamaïque, check it out: http://www.islandlife.com/ La minute certifiée culte par SoitDitEnPassant: Bob Marley: "Jammin'", in "Exodus".