"Bonheur"

C'est la queue basse que vous quittez la paisible echoppe de Yaz, vous voilà face au docteur Müller, au carrefour de Sucking Street et de Pradines Avenue. Il est vêtu de son grand uniforme du Sergeant Pepper's lonely hearts club band et agite hystériquement son tube de viandox dans tous les sens, ce qui est fort dommageable puisqu'il vient à tacher votre beau costume rayé tout neuf. Vous voyez qu'il bave et qu'il mousse, vous en deduisez donc que son hamster hemophile a recement defuncté.
Vous l'interpellez en ces termes :
- Docteur Müller
- Appellez moi frau... frau Müller.
- Soit, si vous le desirez...
- ainsi soit il.
Votre présence semble l'avoir calmé, il descend de la poubelle sur laquelle il faisait le poirier.
Vous parcourez ensemble Pradines avenue jallonée de statues representant Robert Pradines pratiquant le Yoga. Au contact de cet homme pur et en harmonie avec lui-même, vous redevenez serein; ils sont loin vos cauchemars d'enfant, elles sont loins vos phobies de jeunesse, elle est loin la bête qui suce les cerveaux avec une paille. Vous êtes pris d'un sentiment de bien-être nouveau, quelque chose que vous n'avez jamais experimenté. Il vous semble que tout votre se detend peu à peu, c'est peut-être à cause de ces vêtements de femme que frau Müller vous a engagé à endosser.
cette volupté nouvelle tient peut-être à ces bas resille, à cette petite robe légere et à cette ces petites chaussures simples sans talons; que c'est bon de se sentir une femme. En marchant et en devisant gaiement avec Frau Müller vous passez devant la vitrine du magazin de prothéses testiculaires d'Alain Gloüasfchlumfglch. Tandis que Frau Müller mire avec enchantement des prothéses aux proportions genereuses, votre regard s'attache à votre reflet dans la vitre; cette image vous rempli d'effroi. Vous vous decouvrez vêtu de bas resille, d'une petite robe legere et de petites chaussures simples sans talons.
Vous vous ecriez, en proie à une panique paranoïaque :
- Argh! Maman, pourquoi t'ai-je fait cela, moi qui était un enfant si calme qui n'embetait personne, tandis qu'il jouait a la poupée.

Plusieurs choix s'offrent à vous :  

Vous allez vous refaire une santé en suçant une sucette au jambon 
 
Vous refusez cet etat de fait et remettez vos vetements d'homme
   
Vous assumez et poursuivez ainsi vetu