Novembre! |
|
1 Songwriter Nicolai Dunger, Tranquil Isolation (Labels/Virgin) A défaut d’innovation, le suédois Nicolai Dunger réussit un des meilleurs albums de country-folk de cette année, dans la lignée des grands classiques du genre : de I see a darkness de Bonnie Prince Billy à Daylight Saving de Appendix out. Des ballades à consommer au coin du feu. 1 inaperçu de l’été Spaceheads, Low Pressure (Bip-hop/La Baleine) Ce disque aura mis du temps à percuter. Et pourtant…. Le duo anglais de Spaceheads réussissait cet été un album aboutit, riche et entêtant. Le mélange entre percussions, trompette et électronique dérange dans la manière abordée : des beats obnubilants, des bidouillages subtiles et une ligne directrice peu singulière. La trompette donne à Low Pressure un espace énorme, un décor très photographique (The Lugano Affair). On atteint même une espèce de transe sur Fog puis sur Red Shift, réel tube en puissance. Tout en finesse électro , Low Pressure est avant tout dansant, secouant et évocateur, à l’instar de Storm Force 8, remix de Graham Massey (808 State). 1 anniversaire (1 an) Snailhouse, The opposite is also true (Snailhouse/import) (Novembre 2001) Mike Feuerstack (Wooden Stars, musicien de Julie Doiron) développe ici une idée intéressante. The opposite is also true est un double album : le CD 2 reprend les mêmes titres que le CD 1, mais joués d’une manière différente. Accompagné par des membres de Kepler , et Weight and Measures et par Julie Doiron elle même, Feuerstack évolue dans un univers proche de celui des Red House Painters et de Mark Eitzel. Malheureusement, le tout reste comme bloqué à l’état de promesse. A matter of time, Three Nights sont par exemple gâchés par un peu trop de chant et un peu trop de production. C’est le deuxième disque, plus en tension, plus rêche qui épouse le mieux notre esprit. Daylight devient prenant avec la seule J. Doiron au chant, l’émo-core banal vire parfois à un folk attrayant et à des moments de grâce (Dead Air). Un concept intéressant, lâché en route par un manque d’inspiration, mais magique dans certains instants. 1 Live Yann Tiersen, C’était ici (Labels/Virgin) Une excellente réussite que ce live surprenant, tant dans ses orchestrations que dans ses profondeurs. Une sorte de Best of indispensable de Yann Tiersen, avant de voir comment il a digéré le succès de la BO d’Amélie Poulain. 1 caresse Jessica Bailiff, S/t (Kranky) 3ème album pour l’américaine Jessica Bailiff. On retrouve des chants divins sur une musique sombre, pénétrante. On pense à Low qui atterrirait sur les nuages de Third Eye foundation et se laisserait aller à des errances électro-folk atmosphériques. Rencontres nocturnes avec une voix transperçante. Ce disque sans titres est plein de mysticisme et de non-dits. Ce sont alors les instruments qui prennent la parole et s’en donne à cœur joie : violons et pianos à pleurer sur le tord-boyaux « Hour of the traces » et sur le nébuleux « Time is an echo ». Quelques titres déçoivent un peu (Swallowed, You were so close), mais certains autres valent un détour qui durerait toujours. 1 confirmation Sybarite, Nonument (4AD/Naïve) Sybarite, anciennement abrité par Temporary Residence (Sonna, Explosions in the sky, Cerberus Shoal), a rejoint la célèbre demeure 4AD. Nonument ne fait que confirmer les espoirs placés en Xian Hawkins, qui mêle ici son électro rêveuse et contemplative à des rythmes jazz, à des fuites electronica, à des interludes ambient. Secropia vous allonge et vous prépare les oreilles avant que The Fourth Day ne prenne le relais. : unes boucle de guitares touchant l’infini, une voix habile (1er titre chanté chez Sybarite) tourne autour des mots et les pose touche par touche, ton par ton ; le tout enrobé d’une boucle électro. L’envoûtement a commencé. Difficile de s’en relever, même si la suite est parfois un peu brouillonne. Des moments de fluidité et de clairvoyance, des recoins édifiants de pureté font de ce Nonument un disque à la mesure de son packaging : intriguant, complexe, varié, visuel et captivant. 1 déception Pele, Enemies (Polyvinyl Records/Import) Cinquième album pour le quatuor américain Pele, qui se contente de réciter les bases d’un post rock jazzy manquant de relief et de saveur. Une récitation bien sue mais sans ton personnel ni réelle envie apparente. 1 revenant Suicide, American Supreme (Blast First/ Mute/ Labels) Plus de 20 ans , les pionniers electros de Suicide, Alan Vega et Marty rev. viennent rappeler à nos bons souvenirs qu’un jour, ils ont crée un son techno unique ayant dressé des ponts entre électro-gothique, electro minimal et indus. Aucun signe de fatigue même si l’innovation et l’avant-gardisme sont absents de American Supreme, disque d’après 11 septembre, offrant une vue imprenable sur un pays blessé dans son amour propre. Ce qui est certain c’est que Suicide a la capacité de vous ensorceler en quelques notes, en quelques phrases plus parlées que chantées et qui font froid dans le dos…. 1 réac’ rock Radio 4, Gotham ! (City Slang/Labels) Avec les albums de Liars et des Libertines, Gotham! est un des meilleurs disques de l’année en post-punk et réac rock. La brèche ouverte par les Strokes a permis a ces new-yorkais de se faire connaître. La particularité de Radio 4, c’est de réussir à expulser des morceaux rageurs, revendicateurs et terriblement dansants. Les lignes de basse parfois groovy et une batterie très saccadée font pénétrer en profondeur des hymnes anti- républicains voire anti-américains (Struggle). Un message politique énergique et énergétique qui prend de l’importance au gré d’écoutes répétées. Epatant. www.cityslang.com 4 singles Sébastien Schuller, Weeping Willows (Warner) Le titre éponyme et seul titre chanté de cet EP vous fera chavirer : une pop minimale et mélancolique croise des déserts vides où se sont cachés vos rêves les plus enfouis. Suivent trois instrumentaux très cinématographiques, rappelant un Ennio Morricone des temps modernes, détenant un pouvoir évocateur unique. Une prouesse insensée, et une promesse d’album magistral…
Low, Canada (Rough Trade/PIAS) Retrouvez une reprise imparable du Fearless de Pink Floyd et une revisite à couper le souffle de Shots and Ladders issu du dernier album du trio américain.
Black Nielson, Cyprus 2765 (Truck Records/Import) Un petit bijou de pop mélodieuse et nostalgique. Les Anglais de Black Nielson jusque là médiocre nous offre un avis de réconciliation unilatérale, en forme de single. 4 titres et une vidéo qui vous séduiront sans doute. Un morceau phare : Pepper Song , sombre, intimiste et hanté.
Syd Matters, S/t (Thirdside Records) Une pop rêveuse qui part sur les traces de géants du genre, de Radiohead à Léonard Cohen. En deux morceaux, une réelle révélation pour des parisiens en devenir. Bones, la face B est une des meilleurs chansons de l’année avec sa guitare acoustique, son piano, ses bidouillages et cette voix, découverte essentielle de ce 45 tours. Un objet bientôt rare, une musique déjà rare. |
|