Les Transmusicales de Rennes 2000
Les artistes de l'affiche - DAVID HOLMES

DAVID HOLMES - Biographie

Bow down to the Exit Sign...DAVID HOLMES s'est imposé dans un cercle très select de producteurs-compositeurs autant nourris des travaux des géants du cinéma (Schifrin, Barry, Morricone) que de la culture des dancefloors et du DeeJaying. Il mérite un respect et une attention égaux à ceux accordés à Howie B. ou Geoff Barrow (Postishead).

Irlandais, DAVID HOLMES grandit à l'heure de la vague Punk, et ingurgite goulûment les œuvres complètes des STOOGES et du MC5 - influences encore perceptibles aujourd'hui. Dès l'age de 15 ans il sévit comme DJ dans les clubs de Belfast ; ses sets compilent Soul, Jazz, Rock Mod, Northen Soul et Disco... très investi dans la scène musicale underground de Belfast (organisation de concerts, fanzines), DAVID vit la révolution de son adolescence en même temps que celle de la déferlante House et Techno de la fin des 80ies.
Il incorpore donc très vite ces nouveaux sons à ses sets qui deviennent, au "Sugar Sweet", des rendez-vous indispensables pour les clubbers d'Irlande du Nord. Ses nombreux sets, rapidement étendus à l'Angleterre l'amènent à rencontrer les DJs Andrew Weatherall, Darren Emerson et Ashley Beedle qui seront ses premiers collaborateurs.
Le temps de se familiariser à l'art de la production, DAVID HOLMES sort avec Beedle le single "DeNiro" (signé DISCO EVANGELISTS) qui sera un succès en club en 92. Suivront d'autres collaborations et sorties sur diverses compilations. Suite à ces succès, il se verra sollicité pour de nombreux remix, l'amenant à travailler avec des artistes aussi divers que SABRES OF PARADISE (encore Weatherall), St ETIENNE, THERAPY?, FORTRAN 5...

Il est signé en 1995 par Go! Discs qui sort son premier album "This Film's Crap, Let's Slash the Seats". Ce disque préfigure les travaux futurs de DAVID HOLMES de création de bandes son. Certaines plages de "This Film's Crap..." seront d'ailleurs utilisées pour alimenter des BOs en télé ou au cinéma.
Son premier travail spécifique autour d'une œuvre cinématographique, "Resurrection game" de Marc Evans en 1997, le plonge dans la jungle urbaine de New York qui lui inspire son second album "Let's Get Killed".
Ce véritable chef d'œuvre est un des meilleurs tableaux fait de la ville. Collection de prises de sons en pleine rue, extraits d'interviews, production très marquée Hip-hop, DAVID HOLMES est très loin de l'Irlande et offre un instantané de New York aussi pertinent qu'une œuvre des BEASTIE BOYS ou DE LA SOUL. Emaillé d'innombrables références cinématographiques "Let's Get Killed" révèle un artiste à un public plus large que celui des clubs ; DAVID HOLMES est désormais reconnu à raison comme un grand monsieur de la musique moderne.

Reconnaissance des critiques appuyée par celle de la Mecque du cinéma : en 98 Hollywood lui commande une BO pour une grosse production, "Out of sight". Le résultat est une excellente bande originale groove-funk qui ouvre une collection poursuivie par "Ghost Dog" ou "Fight club".

DAVID HOLMES poursuit ses travaux en remixant notamment RED SNAPPER, produisant PRIMAL SCREAM pour quelques titres de son "XTRMNTR".
En septembre 2000 sort "Bow Down to the Exit Sign", son troisième album qui est ni plus ni moins qu'une nouvelle bande-son destinée à un film non-tourné mais dont toutes les séquences sont visiblement déjà story-boardées dans sa tête.
Ce dernier disque est le plus riche, le plus complexe. Synthétisant plus d'influences (du Rock pré-Punk MC5 au Free-Jazz) "Bow Down to the Exit Sign" peut manquer d'homogenéité, mais reste un délicieux voyage supersonique et brutal.

 

DAVID HOLMES - Destroy, buddy! kill all hippies !

Mes deux grands moments de DAVID HOLMES dans ma vie:

1998 : sortie de "Let's get killed", il est très tard et je ne devrais pas regarder MTV. Comme excuse, je me dis qu'il n'y qu'à ces heures impossibles que la programmation de la chaîne devient intérressante... je suis à deux doigt d'aller au plumard quand démarre un clip urbain, visiblement tourné à NY, appuyé par une ligne de cordes quasiment samplée chez Gainsbourg (plus tard, j'apprendrai que c'est bien du Gainsbourg, joué par un symphonique américain)... je décide de rester encore un peu... une guitare écorchée rentre, autant de bouffées d'acid-rock m'envahissent (de Manhattan nous passons à Haight-Ashburry)... et enfin les beats entrent, ENORMES.
Je suis scotché, je cours attraper un stylo pour noter les références du morceau. Depuis le lendemain de ce jour "
Let's get killed" ne s'est jamais éloigné de plus d'un mètre de ma platine CD.

2000 : Paris, l'Elysée-Montmartre, une heure avant le coup d'envoi du concert de PRIMAL SCREAM, un type passe nonchalament les disques depuis un coin de la scène. la sélection est brillante : de STEVIE WONDER aux STOOGES...
Le type n'est crédité nulle part, personne ne semble n'y accorder d'attention... j'ai l'impression d'être le seul dans la salle à l'avoir identifié. Pendant une heure ce jour-là, DAVID HOLMES à joué pour moi tout seul.

 

DAVID HOLMES - Links


Official DAVID HOLMES Page

http://www.davidholmes.co.uk
l

DAVID HOLME sur le site des Trans
http://www.lestrans.com/pages/art/holmes.htm


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