MIGALA
Arde par Quentin Dève
Pas évident de chroniquer ce disque qui restera indubitablement comme l’oeuvre musicale majeure de cet hiver: tous les jeux de mots semblent avoir été épuisés ("des espagnols qui ont une araignée dans le plafond" ou encore "...un disque brûlant"). Dès la pochette, on est certain de posséder là quelque chose de dangereux et d’être possédé. Mais rien ici ne semble être le fruit d’un accident. Le groupe nous a en effet habitué à des coups de maîtres. "Diciembre 3 a.m" et "Asi duele un verano" avaient déjà marqué profondément. De la première à la dernière note, ce n’est rien d’autre que de la magie. Une voix caverneuse posée sur des compositions uniques. Des violons, des guitares, des accordéons. On se croirait dans un poème lugubre, dans une promenade qu’on souhaiterait interminable et où l’on percevrait un peu de Calexico, un peu de Nick Cave, un peu de Smog. Et pourtant, on jurerait que MIGALA est l’icône et que les autres artistes ne peuvent que contempler et vainement tenter une imitation vouée à être pâle. Des hymnes instrumentaux à base de piano ou de trompettes (le sublime "El caballo del malo"), des symphonies idylliques et des chansons (en anglais et espagnol) aux charmes subtils et puissants ( l’inégalable "Fortune’s show of our last"). Des instants totalement noirs, d’autres plein d’espoir ou de folie. (les samples de vers brisés et de crissements de pneu, des chants qu’on reprend à l’infini). Il n’y aucun meilleur moment, non, tout est parfait. S’il y a des comiques pour penser que la perfection est une imperfection, alors qu’ils écoutent ce chef d’œuvre. MIGALA - Arde (acuarela/poplane) FunkyRate : Egalement dans SDEP : lire notre interview de MIGALA. Web Destinations :
MIGALAgraphie (non exhaustive, LP only, sinon on s'en sort plus) :
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