Le grand retour des savants
allemands de Fraunhofer,
Des types en blouses blanches, paumés
dans grands labos au milieu de la campagne bavaroise. On n'est
pas loin du space center de Tintin dans 'Objectif Lune'. Ca
cherche, ça bidouille avec des tonnes de magnétoscopes,
d'oscilloscopes, de calculateurs... ça compresse, encode,
tasse, teste, gratouille, mesure.
Le reste du monde les ignore. Les rares individus au courant
ne comprennent pas tant d'archenement à vouloir compresser
de la donnée audio numérique.
Et puis très vite le monde découvre
les joies de l'internet à visage humain, le miracle du
WWW. Et très vite tout le monde aimerait y trouver du
son, de la musique. Enfin, les obscurs chercheurs de Fraunhofer
savourent leur grande heure de gloire en publiant en 1996 les
procédés de compression MPEG Audio, généralement
identifiés par 'MP3'.
Oui! Le MP3, c'est eux. Tout simplement.
2001, les types reviennent. La société
Fraunhofer appartient à Thomson Multimédia qui
compte bien profiter de cet atout pour se tailler un part de
lion dans le marché global de la musique en ligne. Thomson
posséde également RCA, filiale spécialisée
dans les équipements audio, particulierement ceux interfaçables
avec de l'informatique, un réseau.
Fraunhofer est rebaptisé Coding
Technologies (tout de suite plus vendeur) et tous ses
chercheurs sont chargés d'accoucher du format MP3 des
années 2000.
Le bébé
se prénomme MP3Pro. Ses père se vantent
de pouvoir encoder avec celui-ci à un taux de compression
de 64 kbps pour une qualité équivalente à
un encodage à 128 kbps avec le MP3 classique (taux de
compression le plus largement utilisé).
En clair, avec notre bon vieux format MP3, une minute de musique
compressée convenablement (à 128 kbps) pèse
1 Mega-octet ; avec MP3Pro, elle ne pèse plus que 512
kilo-octets. On divise le poids par deux.
Sympa, mais...
La qualité ainsi produite (équivalente
à notre 128 kbps actuel) n'est pas à proprement
parler de la Hi-Fi : nombreuses pertes de fréquences,
"bruit" numérique et dégradation de la stéreo.
L'esthète préférera encoder à des
taux supérieurs (160, 192 ou 256 kbps, ou mieux encore
en VBR - Variable BitRate ou taux variable s'adaptant à
la complexité du signal sonore). Les fichiers pèsent
plus lourds, mais qu'importe? Le son est préservé,
et l'esthète consommateur de MP3 s'est abonné
à l'ADSL (ou autre solution haut débit) pour s'affranchir
des considérations de taille de ses MP3.
Les considérations de l'auditeur ne sont pas les mêmes
que celles de l'éditeur, qui lui préfére
voir la musique légére et facilement distribuable
via le net (contre abonnement substanciel, cf. Napster cet été)
mais dans une qualité restreinte afin de ne pas trop
mettre en dangers ses ventes de disque CD, vinyls (offrant la
qualité audio Hi-Hi).
MP3Pro, ou une somme d'implications tant
technologiques qu'économiques.
Jugez par vous même des performances
du bidule en téléchargeant un encodeur/décodeur
gratuit MP3Pro
http://www.codingtechnologies.com/
Chez Thomson, news, press releases autour
du MP3Pro
http://www.thomson-multimedia.com/gb/06/c01/010614.htm
http://www.thomson-multimedia.com/
Plus de MP3 dans SDEP!
Tout ce que vous avez toujours
voulu savoir sur le MP3.
Et moi, comment
je fais des MP3 sans douleurs avec mon PC?
Et moi, j'en télécharge
où, des MP3?
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