This Film's Great,
Let's Slash the Seat Anyway
(Slashing seats is fun, right?)
DAVID HOLMES - B.O.F. OCEAN'S ELEVEN
1997, il est très tard et je ne devrais
pas regarder MTV. Comme excuse, je me dis qu'il n'y qu'à
ces heures impossibles que la programmation de la chaîne
devient intérressante... je suis à deux doigt
d'aller au plumard quand démarre un clip urbain, visiblement
tourné à NY, appuyé par une ligne de cordes
quasiment samplée chez Gainsbourg (plus tard, j'apprendrai
que c'est bien du Gainsbourg, joué par un symphonique
américain)... je décide de rester encore un peu...
une guitare écorchée rentre, autant de bouffées
d'acid-rock m'envahissent (de Manhattan nous passons à
Haight-Ashburry)... et enfin les beats entrent, ENORMES.
Je suis scotché, je cours attraper un stylo pour noter
les références du morceau ("Don't Die Just Yet").
Depuis le lendemain de ce jour, l'album "Let's get killed" de
DAVID HOLMES ne s'est jamais éloigné de plus d'un
mètre de ma platine CD.
Ce DJ Irlandais au long cours est signé
en 1995 par Go! Discs qui sort son premier album "This Film's
Crap, Let's Slash the Seats". Ce disque préfigure les
travaux futurs de DAVID HOLMES de création de bandes
son. Certaines plages de "This Film's Crap..." seront d'ailleurs
utilisées pour alimenter des BOs en télé
ou au cinéma.
Son premier travail spécifique autour d'une œuvre cinématographique,
"Resurrection game" de Marc Evans en 1997, le plonge dans la
jungle urbaine de New York qui lui inspire son second album
"Let's Get Killed".
Ce véritable chef d'œuvre est un des meilleurs tableaux
fait de la ville. Collection de prises de sons en pleine rue,
extraits d'interviews, production très marquée
Hip-hop, DAVID HOLMES est très loin de l'Irlande et offre
un instantané de New York aussi pertinent qu'une œuvre
des BEASTIE BOYS ou DE LA SOUL. Emaillé d'innombrables
références cinématographiques "Let's Get
Killed" révèle un artiste à un public plus
large que celui des clubs ; DAVID HOLMES est désormais
reconnu à raison comme un grand monsieur de la musique
moderne.
Reconnaissance des critiques appuyée
par celle de la Mecque du cinéma : en 98 Hollywood lui
commande une BO pour une grosse production, "Out of sight".
Le résultat est une excellente bande originale groove-funk
qui ouvre une collection poursuivie par "Ghost Dog" ou "Fight
club".
2002 voit la seconde collaboration de HOLMES
avec le réalistateur Steven Soderbergh, pour la bande
originale de "Ocean's Eleven".
En reprenant/réarrangeant des morceaux déjà
publiés ou en créant de nouveaux, DAVID HOLMES
constitue plus qu'une bande originale, un véritable album,
fort et cohérent. Un disque très radicalement
marqué jazz, easy ou funk, qui honore la mémoire
des grands compositeurs de musiques de films 70.
DAVID HOLMES, dans SDEP
:
Bio
- Photos
Official DAVID
HOLMES Page
http://www.davidholmes.co.uk
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