Voilà une des très bonnes surprises du festival.

Leur premier album, Do Rabbits Wonder ?, sorti au début de l’été avait attiré nos oreilles : des morceaux radioactifs, un rock minimal mais brûlant, rarement respectueux des structures rythmiques classiques. Et puis on avait trouvé ça quand même un peu fatigant avant la fin de la première écoute et en tout cas absolument incompatible avec un début de mal de tête.

Sur scène on découvre trois (très) jeunes garçons, chant batterie et basse, et une énergie et une présence scénique à nous faire sentir, de notre côté, plutôt très vieux(vieilles). La basse – avec un son abrasif suprasaturé -  et la batterie suffisent à elles seules aux morceaux, jouant entre elles et se rentrant souvent dedans (au sens figuré d’abord, au sens propre pour finir), avec par-dessus ce chant possédé, heurté et sauvage, le désordre de l’album reproduit de façon parfaitement maîtrisé.

Le spectacle visuel se superposant à la musique, Whirlwind Heat nous fait une perfusion électrique – qui agit très très bien sur certaines personnes du public c’est assez rigolo – et loin d’être fatiguées cette fois nos oreilles en redemandent, jusqu’au final qui part dans tous les sens quand chacun décide de s’approprier de l’instrument de l’autre sans vouloir lâcher le sien, et tous se retrouvent agglutinés sur la batterie, la basse n’ayant pas perdu son rythme corrosif.